// humeur #3

Déc. 2005 / Comment Manœuvrer sans Rock’n Folk
par  / Poudyx

Il va sans dire que chaque fœtus, à la naissance, a le droit incontournable d’avoir une étiquette apposée à la cheville ou au poignet. On pèse trois kilos cinq cents, on est mâle ou femelle, de rhésus A+ (ou O pour les plus rares d’entre nous). On est 75 si on naît à Paris, 18 si l’on s’éjecte dans le Cher…

Le numéro attribué aux Jack the Ripper que nous sommes devrait être celui-ci :
1 pour le sexe (nous avons tous le même),
71,63 pour notre année de naissance,
06,63 pour le mois, ce qui nous amène autour du 22 juin, expliquant notamment le titre de la chanson numéro 5 sur notre dernier opus,
91,50 est l’endroit où nous sommes nés, soit quelque part sur la nationale 20.
Les numéros restants doivent être ceux des globules rouges ou des neurones qui subsistent en nous. Les docteurs sauront nous administrer les médicaments adéquats.
Je ne sais si le numéro 1 71,63 06,63 91,50 etc, etc est de bon augure en astrologie, mais nous devons le porter quoi qu’il advienne. C’est notre étiquette ! (N’en déplaise à certains – Cf titre de ce billet d’humeur).

Un célèbre journaliste Chinois qui devait un jour nous interviewer à Aubusson, Creuse, nous informa que vu le numéro que nous portions tous au poignet (ou à la cheville), nous étions des Chiens de Métal. Ce n’était absolument pas une insulte, mais une révélation. Ainsi aurions-nous puisé notre inspiration chez Black Sabbath, Iron Maiden, Motörhead ou AC/DC pour ce qui est de la matière (musicale) et chez Conan Doyle, La Fontaine ou Oskar Panizza pour ce qui est de la littérature (animale).
Devant de tels propos, nous fûmes surpris ; nous l’admettons. Absolument estomaqués, nous l’admettons également. Mais après dix ans de réflexion mutuelle sur le divan et sur les scènes diverses, nous avons finalement donné raison à ce journaliste Pékinois. Ce n’est pas par hasard qu’après avoir goûté à tant de métal dans le ventre de nos mères ou au sortir de l’école, nous nous sommes mis à jouer la musique que nous jouons aujourd’hui. Ce que nous faisons n’est qu’un travestissement de métal (parfois canin) et rien d’autre. Il ne faut plus chercher d’autres étiquettes musicales que celle-ci, ni d’autre origine géographique que celle de la nationale 20 qui traverse au moins 5 départements français.

P.S. Cher Philippe, nous ne sommes ni de Paris ni de Versailles ni de Toulon. Nous sommes tout ça à la fois, avec également un peu de Bucarest, Bruxelles, Hanoi, Limoges, Lomé… Nous nous sommes complètement égarés !


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