// humeur #4

Mars 2006 / Quand la santé s’emmêle !
par  / Poudyx

Tout a commencé à Beyrouth. Le First Lady Tour se met en place autour de sentiments à l’issue inconnue : la capacité à jouer ou à sublimer les chansons gravées sur un disque, notre capacité à se retrouver sans crêper les chignons alentour, savoir valser entre travail et plaisir, pouvoir chacun se perdre dans la ville en restant soudés comme des siamois. Le Liban a été le déclencheur de bien des tonalités. La découverte de ce qu’on ne peut présager est un assez bon vecteur pour envisager la suite avec insouciance. Ainsi Strasbourg et sa Laiterie, Genève et son Chat Noir, le Ciel rouge de Grenoble, la prise d’otages par la neige sur l’autoroute avant de rejoindre les Bouches-du-Rhône, remplis d’électricité… Court-circuit au Trianon parisien, descente directe dans un club bordelais et puis à l’Ouest ! Tout va bien, tout était bien à l’Ouest. On s’emmitoufle dans une sorte d’engourdissement sans jambe ni gueule de bois…

Mais il est fort désagréable de se réveiller en sursauts incontrôlés au beau milieu d’un rêve. Nous étions en train de tracer une belle carte géographique et les docteurs nous ont conseillé de stopper net le trajet. Deux mois d’arrêt ! Il faut reprendre sa respiration, se remettre en question alors que la voie semblait bel et bien tracée. Les villes et la scène se sont éclipsées sous nos pieds ; un glissement de terrain absolument inattendu. Ce n’est évidemment pas la fin du monde, juste un chapitre inachevé. « Et il trébucha car un loup à bicyclette n’a point d’équilibre » (Boris Vian – Le loup-garou).

Tout ce qu’on peut dire aujourd’hui, c’est que cette sensation de manque et de sevrage obligatoire est dérangeante, déconcertante. Nous attendons impatiemment la prochaine destination, le prochain clic qui rythmera à nouveau nos soirées.
Le 15 avril prochain devrait nous conduire en Corrèze, puis à Montpellier, au Printemps de Bourges, à Tourcoing, Nantes, Marseille, Blois…

Nous savions que la scène est une drogue mais nous n’avions à priori pas besoin de cure de désintoxication, sauf cas de force majeure !

On vous attend, I hold my head in my hands, I don’t know what to do.

P.S. : Pour indices, lecture autorisée : Dostoïevski – Musique autorisée : Ian Curtis.


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